Chères consoeurs, chers confrères,
Le conseil d’administration de l’été a été l’occasion de revenir sur les perspectives de long terme du régime.
Il relève en effet de la responsabilité du Conseil d’Administration de le piloter c’est-à-dire d’en fixer les paramètres : le niveau des cotisations et la valeur du point retraite, et de fixer l’ensemble des règles pour en assurer sa pérennité. Sur ce point, notre régime doit disposer de réserves au moins pour les 40 prochaines années. Cette dernière contrainte, imposée par l’Etat dans notre décret constitutif peut paraître lourde mais elle est de bon sens ; nous pourrions simplement sur ce point regretter que cette règle ne s’applique pas au système de retraite dans son ensemble, ce qui assurément donnerait confiance à l’ensemble des générations.
Nos travaux actuariels montrent que notre régime dispose d’au moins 40 ans de réserves dans un scénario prudent. Ce qui est une très bonne nouvelle mais il faut retenir cependant qu’une petite modification du rythme de progression des recettes suffit pour modifier fortement les projections attendues, à la hausse comme à la baisse. D’où notre prudence accrue dans un environnement incertain.
Le dernier rapport du Conseil d’orientation sur les retraites pointe les incertitudes sur les scénarios économiques et démographiques. A l’évidence, la révision à la baisse des hypothèses démographiques il y a deux ans, et l’évolution moins dynamique des rémunérations du travail et donc des revenus des ménages, auront des effets sur le potentiel de croissance de notre activité dans le long terme. Il faut prendre également en compte les incertitudes sur le marché de l’assurance, ce qui nous conduit à surveiller de près l’évolution des finances du régime dans les toutes prochaines années.